jeudi 19 décembre 2013

Valse des rotors à Phalsbourg en 2014


Le 1er Régiment d'Hélicoptères de Combat (RHC) installé sur l'ancienne base américaine de Phalsbourg vient de recevoir ses premiers NH90 Caïman et EC 665 Tigre la semaine dernière, comme le relate le Républicain Lorrain.


Arrivée d'un NH90 à Phalsbourg. En arrière plan, la tour de contrôle de la base.
Photo Benjamin Dhouailly.

Arrivée des NH90 et Tigre à Phalsbourg.
Photo Benjamin Dhouailly.

Arrivée d'un Tigre à Phalsbourg. En arrière plan, la tour de contrôle de la base.
Photo Benjamin Dhouailly.

Le régiment, qui se réjouit légitimement de cette nouvelle dotation, proposera au public de (re)découvrir ces machines à l'occasion d'un meeting aérien qui se tiendra sur deux jours, les 14 et 15 juin prochains.

Pour plus d'informations sur l'évènement, n'hésitez pas à suivre les pages Facebook de l'évènement (Phalsbourg Airshow)

mercredi 20 novembre 2013

Conférence : les Américains en Meuse


De nombreuses commémorations se préparent en Meuse pour les quatre prochaines années dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre. En amont de cette période chargée pour les amateurs d'histoire, et pour élargir un peu le souvenir de la présence américaine dans ce département, l'association Traditions meusiennes vous invite à revivre la période américaine des 50's et 60's à l'occasion d'un week-end rétrospectif.

Déjà à l'initiative d'une exposition à Dieue-sur-Meuse au printemps dernier, l'association, sous la houlette de Michel Parisot, propose une nouvelle exposition revue et augmentée, du 29 novembre au 1er décembre prochain, au Centre Mondial de la Paix de Verdun.  Vous pourrez y (re)découvrir les nombreuses implantations américaines en Meuse durant la guerre froide, ainsi que leur raison d'être au sein de l'organisation militaire de l'OTAN. 

Cette exposition sera en outre complétée par deux conférences thématiques :

- Jeudi 29 novembre à 20h00, le professeur Pierre Labrude présentera l'histoire des hôpitaux américains dans le département.

- Le lendemain, vendredi 30 novembre, c'est moi-même, Fabrice Loubette, qui vous parlerai de l'histoire des implantations aéronautiques de l'OTAN en Meuse.

L'entrée et libre, alors n'hésitez pas à venir nombreux pour (re)découvrir cette période historiquement assez proche, mais qui n'est toutefois pas la plus connue de l'histoire militaire américaine dans le département de la Meuse.

jeudi 17 octobre 2013

USAF en France : la presse en parle!


Cet automne, la presse aéronautique remet en lumière la présence de l'US Air Force en France dans deux des principaux titres traitant d'aéronautique militaire.
D'abord, dans le numéro 419 d'octobre d'Air Fan, Diego Ruiz-Palmer célèbre de cinquantenaire de l'opération Big Lift. Ce gigantesque pont aérien mis en place en octobre-novembre 1963 entre le Texas et la frontière franco-allemande était destiné à évaluer la capacité de projection massive et rapide de forces terrestres à opposer aux forces du Pacte de Varsovie en cas d'aggravation de la guerre froide.

Ces soldats en armes censés renforcer la 7e Armée US en Allemagne furent massivement débarqués à Chambley et Toul-Rosières avant de rejoindre, via Chenevières, leurs positions en RFA.


Ce dispositif terrestre et la noria d'avions de transports de troupes impliqués dans l'exercice étaient couverts par des unités combattantes, entre autres des escadrons de F-100 Super Sabre déployés notamment à Etain et Phalsbourg.


Le deuxième article à ne pas manquer paraîtra dans quelques jours dans Le Fana de l'Aviation n° 528 de novembre. Dans ces pages, Doug Gordon met en lumière la vocation nucléaire des B-57 Canberra jadis basés à Laon-Couvron (20), ainsi qu'une formation acrobatique inédite et méconnue formée sur ce bombardier léger pas du tout prévu pour la voltige, celle des Black Knights qui fit les belles heures de quelques meetings aériens avant que la vocation de la base de Laon n'évolue vers la reco...
Enjoy!...

vendredi 26 juillet 2013

Lorraine Mondial Air Ballons : top départ!

Premier envol, vendredi 26 juillet.
Photo F. Loubette.

Le Lorraine Mondial Air Ballons 2013, c'est parti! Même si le vol inaugural s'est un peu fait attendre, le temps que l'atmosphère s'apaise, le premier des majestueux envols de ces "plus légers que l'air" multicolores a pu avoir lieu pour la plus grande joie du public, des organisateurs et des aérostiers!

Au programme de ces journées familiales et populaires, jusqu'au 4 août prochain : 2 envols quotidiens sous réserve de conditions climatiques favorables. Le vol du matin, vers 6h30-7h00 est bien entendu nettement moins soumis à l'affluence du public que celui de 19h00. Les jours de beau temps, pour assister au décollage en soirée, il vous faudra en effet vous armer de patience pour quitter le site. Pourtant, cette année, un nouveau plan de circulation devrait permettre de fluidifier le trafic et d'éviter au maximum les bouchons.


Les villages alentours se sont donnés le mot pour s'afficher aux couleurs du LMAB : votre itinéraire jusqu'à la base sera ainsi jalonné de nombreuses petites montgolfières, soit en bois peint, soit en gobelets collés, comme dans la traversée de Puxieux. Une initiative sympathique et chatoyante à saluer!

Pour toute information avant de vous rendre sur site, une seule adresse, le site internet de Pilâtre de Rozier Organisation qui vous informera du programme de la journée et des temps forts à ne pas manquer.



Les curieux de l'histoire de la base américaine de Chambley trouveront également leur bonheur, mais pas sur la base elle-même. En effet, la salle communale du village de Chambley-Bussières accueille l'exposition "Les grandes marguerites" proposée par l'association Aeromarguerite. 
Une partie de l'exposition remémore les racines de la guerre froide, ainsi que le dispositif aérien qui déboucha sur la construction en France de nombreuses bases aériennes dans le cadre de l'OTAN, telle celle de Chambley qui accueillit des unités de l'US Air Force de 1954 à 1967.. Une histoire pas si lointaine, mais souvent méconnue.

La partie centrale de l'exposition, dévolue spécifiquement à l'histoire de la base de Chambley, propose une intéressante collection de photos des différents aspect de la base. L'aspect aéronautique est bien entendu au premier plan, avec des photos des appareils jadis stationnés, mais les infrastructures de la zone vie sont également remises en lumière. Une base américaine étant avant tout une petite ville, des plans et vues de bâtiments emblématiques tels que le cinéma, le snack-bar, le club des officiers ou encore la caserne des pompiers remettent le visiteur dans l'ambiance de ce que fut jadis Chambley Air Base! 

Avis aux nostalgiques, qui retrouveront un peu de l'atmosphère qu'ils ont pu connaître et côtoyer dans leur jeunesse, tout comme aux néophytes voulant découvrir un aspect totalement méconnu, peu défloré, et désormais tout à fait absent de la base en elle-même puisque celle-ci a été entièrement restructurée et réhabilitée.



Les documents historiques proposés dans cette exposition sont l'objet d'un travail de recherche de longue haleine, au gré des contacts et des rencontres avec des vétérans de la base de Chambley, les archives officielles, du moins côté français - étant quasi inexistante pour la période américaine. Si vous êtes en possession de documents relatifs à l'histoire de Chambley ou d'autres bases américaines, n'hésitez pas à vous manifester via la rubrique "Contact".

Bon Mondial Air ballons à tous, et avant de vous y rendre, n'oubliez pas de recharger la batterie de l'appareil photo!


dimanche 9 juin 2013

Les Américains dans l'Indre


Après la Meuse le mois dernier, c'est désormais au tour de l'Indre de commémorer la présence américaine dans le département entre 1950 et 1967, à travers une exposition retraçant cette "époque extraordinaire", comme l'annonce l'affiche.

L'exposition, à l'initiative de l'association des Anciens Employés Civils de la Base Américaine (AECBA), a principalement été "mitonnée" par Yves Bardet qui, pour l'occasion, a exhumé et numérisé des centaines de photos aussi originales que méconnues de la période américaine de Châteauroux.

Outre l'exposition en elle-même, des Américains ayant grandi à Châteauroux et Déols ont prévu de revenir dans l'Indre à l'occasion de ces journées de festivités franco-américaines dont le slogan est "Six decades of Friendship with our French Friends".

L'un des temps forts de ces quatre jours consistera en un recueillement au cimetière de Déols pour honorer la mémoire des quatre-vingt bébés américains décédés à La Martinerie qui y sont enterrés. Un projet de stèle sera étudié in situ. 

Ce sera également l'occasion pour ces Américains de visiter les lieux emblématiques de leur enfance, comme le collège de Touvent, qui était jadis l'école élémentaire américaine. Gageons qu'ils seront également nombreux à aller se restaurer une dernière fois au restaurant-snack "Joe from Maine" pour célébrer la mémoire de Joe Gagné, décédé il y a quelques mois, et avant que l'établissement ne ferme ses portes en septembre prochain, mettant un terme à soixante ans d'activité de cette institution castelroussine où le jeune Gérard Depardieu aimait à se rendre pour boire des bières en compagnie des GI's avant de finir la nuit par une bonne bagarre...

A l'heure où de telles pages historiques se tournent, saluons le travail de mémoire d'Yves Bardet et de l'AECBA pour commémorer l'époque américaine de Châteauroux!

Exposition Les Américains dans l'Indre
Salle d'exposition du site de l'Abbaye de Déols
Jeudi 20 et vendredi 21 juin 2013 de 9h30 à 12h30 & de 15h00 à 18h00
Samedi 22 et dimanche 23 juin 2013 de 9h30 à 18h00 sans interruption
ENTREE GRATUITE - VENEZ NOMBREUX!!

mardi 7 mai 2013

Les Américains en Meuse : exposition à Dieue-sur-Meuse



Verdun, Etain-Rouvres... des noms de communes meusiennes qui évoquent sans conteste la présence militaire américaine en Meuse pendant les 50's et 60's.

Une exposition fait actuellement revivre cette époque où la Meuse était empreinte d'un parfum d'Outre-Atlantique. Depuis le 27 avril dernier, et jusqu'au 20 mai, les après midi des week-ends et jours fériés, la maison de la musique et des traditions de Dieue sur Meuse propose une rétrospective présentant plusieurs milliers de photos évoquant les Américains en Meuse entre 1950 et 1967. 

Cette période de guerre froide où les Américains étaient revenus s'installer dans le département dans le cadre de l'OTAN se fait de mieux en mieux connaître depuis quelques années, à mesure que la roue tourne et que ce passé dont certains se souviennent encore entre officiellement dans "l'Histoire", malgré l'absence de conflit effectif qui avait jusque là pour effet de laisser un peu en retrait cette époque, face aux épisodes meusiens des Première et Seconde Guerres mondiales.

Félicitations à l'association Traditions meusiennes pour cette initiative bienvenue!

L'exposition est ouverte de 14h00 à 18h00 les week-ends et jours fériés, jusqu'au 20 mai, place de l'église, à Dieue-sur-Meuse (55)

Et pour celles et ceux qui ne pourront s'y rendre, voici le lien vers une revue de presse et un aperçu de l'expo en photos et en vidéo :



dimanche 28 avril 2013

Cambrai : exit le mur DU son, bonjour les murs DE son


Il n'aura pas fallu longtemps aux habitants du Cambrésis pour découvrir les divers inconvénients qu'il existe à habiter à proximité d'une ancienne base aérienne. Depuis la fermeture de l'ex BA 103 de Cambrai-Epinoy l'été dernier, accompagné de l'exode des centaines de militaires qui la faisait encore vivre, l'économie locale a dû apprendre à se priver des retombées induites par la présence des aviateurs et de leurs familles.

Si les riverains se sont probablement vite habitués au silence retombé sur le secteur depuis l'envol des derniers réacteurs vers d'autres horizons, il semble qu'ils vont être brutalement réveillés dans quelques jours. En effet, La Voix du Nord l'annonce officiellement, le traditionnel teknival du 1er mai, coutumier des anciennes bases aériennes de l'OTAN, se tiendra cette année du 3 au 6 mai sur l'ancienne Base Aérienne 103 de Cambrai Epinoy.

Les élus locaux, qui découvrent ce problème déjà bien connu par leurs confrères du Laonnois entre autres, ont exprimé leur mécontentement et leur désaccord devant l'entrée de la base lors d'une manifestation d'opposition à la tenue de cet événement. Ce fut l'occasion pour la préfecture de répondre aux questions et aux inquiétudes induites par l'aspect inédit de cette manifestation dans le Nord : organisation, fréquentation, nuisances sonores, service d'ordre et coût de l'opération ont donc été évoqués pour appaiser les manifestants dont les banderoles exprimaient une certaine désillusion.

mercredi 17 avril 2013

Chambley : le Skylander, un projet qui fait pschitt!



C'est officiel : après de longs mois de rebondissements, au gré d'une procédure de redressement judiciaire visant à  trouver un repreneur solvable, la société Sky Aircraft basée à Chambley et qui devait faire naître un nouvel avion, le Skylander, vient d'être liquidée par le tribunal de commerce de Briey, comme l'annoncent Les Echos.

C'est une désillusion de plus pour le Conseil Régional de Lorraine, propriétaire de l'ancienne base aérienne américaine de Chambley, et qui lutte depuis des années pour insuffler vie à ce site, après y avoir réalisé de grands travaux d'aménagement. 

Après la construction à la hâte d'un hangar à dirigeable en 2007 pour accueillir le vaisseau polaire de Jean-Louis Etienne (qui a finalement été détruit en janvier 2008 sans être jamais passé à Chambley), le rapatriement du projet de Skylander à Chambley (après qu'il ait été question de l'implanter au Portugal) était une véritable aubaine pour la région. C'était là enfin l'occasion de remplir la coquille passablement vide qu'est l'aérodrome de Chambley, qui ne vibre véritablement qu'une dizaine de jours tous les deux ans, à l'occasion du Lorraine Mondial Air Ballons.

Pourtant, une fois encore, malgré le grand renfort de communication lié à l'industrialisation aéronautique tant espérée du site, le projet n'aboutit qu'à une forte désillusion, et à de sérieux questionnements de l'opinion locale sur la politique de sélection, de suivi et de financement du projet menée par le Conseil Régional de Lorraine.

Heureusement pour l'exécutif régional, ce crash intervient au printemps d'une année impaire, et nous somme donc à présent à moins de 100 jours de l'événement que représente le Lorraine Mondial Air Ballons, et qui permettra de valoriser Chambley en plaçant le site sous les feux de la rampe, tout en offrant une diversion bienvenue au crash économique du Skylander.



mardi 2 avril 2013

Le site est en ligne!!!!!


Le printemps 2013, même s'il tarde à venir, n'en n'est pas moins marqué par une subite floraison de marguerites sur internet! J'ai en effet la joie de vous annoncer la mise en ligne de France Air OTAN, le site!

Puisque vous lisez ces lignes, c'est que vous connaissez déjà le blog, qui se veut en lien avec l'actualité qui anime les anciennes bases aériennes de l'OTAN en France, leur reconversion, où les grands événements qu'elles accueillent.
Pourtant, dès son origine, ce blog ne se voulait que la partie "actualités" d'un ensemble plus ambitieux, visant à regrouper le maximum d'informations sur les bases américaines et canadiennes en France, ainsi que sur les bases françaises du 1er CATac intervenant pour le compte de l'OTAN.

Ce portail de données est à présent en ligne! Bien sûr, il n'est encore qu'à un stade embryonnaire et ne demande qu'à s'étoffer, ce qu'il va faire dans les jours et semaines à venir, notamment pour la partie contenu. Il m'importait que la structure soit déjà fonctionnelle avant de trop remplir les pages. Je vais pouvoir à présent m'étaler aux historiques des bases, aux recensions des ouvrages et articles listés en bibliographies, et à la mise à jour des pages de liens.

De même, au fur et à mesure qu'elles vont s'étoffer, les pages seront traduites en anglais, pour permettre aux vétérans d'outre-Atlantique y ayant servi de pouvoir naviguer également à travers cet espace.

Voici donc l'adresse de ce site-portail :


J'invite donc tous les visiteurs qui le désirent à me laisser leurs impressions, soit via la rubrique "contact" du site, soit par un commentaire à ce post. Le site sera constamment accessible depuis ce blog par la colonne de liens, à droite de cette page.

J'ajoute que si des visiteurs peuvent m'aider à compléter certaines pages, notamment pour l'historique des bases de dispersion pour lesquelles je n'ai que peu, ou pas de photos, je suis très interessé! Des anecdotes, ou souvenirs d'exercices de desserrement ou déploiements m'intéressent également.
De même, si vous connaissez un livre, un article, ou un site que je n'aurais pas cité, n'hésitez pas à me le communiquer, je suis loin d'être infaillible!

Enfin, je sollicite votre indulgence pour certaines pages encore en construction, des recensions, qui ne seraient pas encore rédigées, ou des liens ne menant vers rien pour le moment : tout ça va évoluer rapidement, et je vous invite à revenir régulièrement!!

En attendant, bonne exploration!! 

Fabrice Loubette

jeudi 28 février 2013

Le Fana du F100


Le Fana donne le ton dès sa couverture du numéro 520 du mois de mars 2013 : un superbe F-100 Super Sabre du 493th Tactical Fighter Squadron / 48th TFW de Chaumont, haut en couleur, est en train de larguer "par dessus l'épaule" une bombe atomique Mark 7... Tout l'intérêt du dessin d'artiste réside dans le fait que cette scène n'a heureusement jamais eu lieu (à part à l'entraînement, mais le plus souvent avec de petites bombinettes d'exercice), et n'a, en tous cas, jamais été photographiée sous cet angle impressionnant!

Saluons donc la qualité du dessin de Christophe Gibelin, qui n'enlève rien à la qualité de l'article qu'il illustre. Ce mois ci, Doug Gordon nous retrace le parcours de sentinelle nucléaire des F-100 américains basés en Europe pendant la guerre froide. Il s'agit en fait de la première partie d'un article à suivre dans le(s) prochain(s) numéro(s) du Fana.

Dans un article richement illustré qui met bien en avant les livrées hautes en couleurs des appareils, l'auteur revient sur la carrière et les unités du Super Sabre au sein de l'US Air Force Europe en donnant largement la parole à d'anciens pilotes qui témoignent des spécificités de leur monture, et surtout de leur mission nucléaire. Ces témoignages confirment, une fois encore, la "folie nucléaire" dans lequel le monde aurait pu basculer en cas de 3e guerre mondiale, tant le moindre petit pont de bois de RDA aurait dû faire l'objet d'un bombardement atomique américain en cas d'hostilité. L'auteur soulève d'ailleurs un point assez peu traité : celui du pilotage sous capote et de l'usage de pansements oculaires pour les pilotes qui auraient dû, on l'imagine, slalomer entre les éclairs aveuglants de l'apocalypse nucléaire pour atteindre leur cible.

Cette première partie d'article ravira les fanas du F-100 et de l'USAF en France. La suite à paraître semble annoncer l'utilisation du F-100 au sein des autres pays de l'OTAN (France, Turquie, Danemark). Affaire à suivre!!

jeudi 7 février 2013

Dernier vol pour Dave Menard


Vous n'aviez probablement jamais vu son visage, mais vous connaissiez forcément ses photosMû par une patience qui n'avait d'égale que sa passion pour les jets militaires, et en particulier le F-100 Super Sabre, David W. Menard collectionnait les photos d'appareils de l'US Air Force depuis des décennies. 

Après vingt-deux ans passé en tant que sous-officier dans diverses unités de maintenance de l'USAF, des affectations en Europe (à Toul-Rosières notamment), dans le Pacifique, et même au Groenland, Dave avait su mettre à profit le brassage des affectations et ses rencontres avec des pilotes et mécanos venus de toute l'US Air Force et ayant servi dans de nombreux escadrons. Toujours en quête de nouvelles photos, il a sans doute fait les beaux jours de quelques labos de Dayton, en leur commandant des milliers de duplicatas de diapos pour se constituer une photohèque - notamment en couleurs - tout a fait unique et inégalée.
L'extrême richesse de sa collection en termes d'appareils de l'US Air Force, et en particulier de jets, l'avait amené à publier de nombreux livres et à collaborer à de nombreuses revues d'aviation. Très sollicité, il répondait cependant toujours présent.

Signé Dave Menard, Before centuries propose un tour d'horizon illustré en couleurs des principales unités
de l'US Air Force en Europe au cours des années 50, avant l'arrivée du F-100. Un must!


La série d'articles de Jean-Pierre Hoehn consacrée à la saga de l'USAF en France dans Air Fan lui doit beaucoup. Plus récemment (décembre 2005), le hors-série spécial USAFE du Fana signé René Francillon était illustré de plus d'une centaine de photos couleurs, presqu'exclusivement issues de la collection de Dave Menard. Fin 2011, Dave m'avait également fourni quelques trésors iconographiques pour mon article sur l'opération Stair Step, dans Air Fan


Ce grand Monsieur, qui fit beaucoup pour l'histoire de l'aviation américaine, jusqu'à s'impliquer au musée de l'US Air Force de Dayton, vient de s'éteindre à l'hôpital il y a quelques jours, suite à une brève maladie. Il avait 76 ans et avait consacré toute sa vie à l'US Air Force et à ses avions. Jusqu'à ses derniers jours, il est resté passionné et toujours intéressé par l'US Air Force en Europe, avec un enthousiasme intact et communicatif. Récemment, il avait d'ailleurs eu beaucoup de peine en apprenant que Toul-Rosières, où il avait été affecté, avait perdu sa vocation aéronautique pour être transformée en centrale photovoltaïque. Espérons que la presse aéronautique saura lui rendre l'hommage qu'il mérite!

Bon dernier vol Dave, à pleine PC!

mercredi 23 janvier 2013

Remise sur pieds!

Richard Bach en 2009. Photo: © Mercury press / Isaac Hernandez,

Bonnes nouvelles, cinq mois après le crash de l'aviateur-auteur Richard Bach, qui avait failli lui coûter la vie : sa rémission se passe bien, en dépit des importants traumatismes subis. Il aurait même repris l'écriture pour achever son best seller Jonathan Livingston le goéland. En effet, selon l'auteur qui fut jadis pilote sur F-84F à la base américaine de Chaumont, une quatrième et dernière partie était initialement prévue au roman, mais qui, pour une raison ou une autre, n'avait pas été incluse au roman paru en 1970. L'expérience d'un tel traumatisme et le flirt avec la mort aura peut-être convaincu l'auteur de la nécessité de compléter la tableau, démarche qui, de toute façon, ne pouvait être qu'une aide non négligeable dans le processus de rémission. Entouré de sa famille, la convalescence de l'auteur se poursuit donc favorablement. POur en savoir plus, voir l'article (en anglais) que lui consacre le Seattle Times.

Sabre Mk 5 Du 430e Squadron canadien de Grostenquin en octobre 1954.
Photo Bob Jones.

Une autre remise sur pied, et non des moindres, est à signaler ici-même : il s'agit plus précisément d'une remise en ligne, celle des sites internet de feu Ren l'Ecuyer consacrés à l'aviation canadienne, et notamment aux 1st et 2nd Wings de Marville et Grostenquin, ainsi qu'au QG de la division canadienne du château de Mercy. Après sa mort en 2007, les sites avaient été plus ou moins maintenus, tant bien que mal par sa femme Margaret qui s'était rapidement trouvée débordée. Les sites avaient finalement été "débranchés", et même si des archives partielles restaient accessibles, de nombreux documents patiemment accumulés et classés restaient en apparence perdus.
Ce n'est désormais plus le cas, puisque les sites développés par Ren l'Ecuyer sont à présent hébergés sur le site du musée canadien de l'électronique et des communications militaires - rappelons qu'un de ses sites concernait l'histoire des contrôleurs aériens canadiens.

Les sites sont donc progressivement remis en ligne dans le format qu'ils avaient avant le décès de Ren, et donc dans le format le plus abouti, à quelques exceptions près (documents ou ayants droits égarés). A priori, ces sites ne devraient plus évoluer et s'étoffer par de nouvelles contributions, le musée n'ayant semble-t-il pas cette vocation. On peut toutefois se féliciter de cette heureuse initiative, et les vétérans, comme ceux qui n'ont pas connu la présence des canadiens en France peuvent se réjouir d'avoir à nouveau accès à ces mines documentaires!



Bonne navigation - exploration!

dimanche 13 janvier 2013

"Airchéologie" à Berry au Bac - Juvaincourt


Si l'archéologie aérienne est une pratique bien connue des chercheurs et historiens, permettant de découvrir plus facilement les traces laissées dans le paysage par les vestiges enfouis en prenant de la hauteur, comment pourrait s'appeler la pratique visant à exhumer les artéfacts et vestiges d'aérodromes disparus et oubliés? Personnellement, je propose l'airchéologie... 

Le développement de cette pratique depuis plusieurs années n'est sans doute pas étranger à l'accessibilité accrue à l'information géographique, par le biais notamment de Google Earth et du Géoportail qui permet de surcroît de remonter le temps!

Ainsi, ai-je déjà pu vous présenter ici même des publications de l'association Anciens Aérodromes, qui a consacré des études historiques à d'anciennes bases OTAN de dispersion. Récemment, l'aéro-club de Péronne a consacré une page de son site internet à l'histoire du terrain qu'il utilise, celui d'Estrées-Mons, entre Péronne (80) et Saint-Quentin (02) et qui fut également partiellement "otanisé".

Dans cette même dynamique, le Rémois Patrick Potier s'est lancé dans la réhabilitation historique des terrains d'aviation disparus en Champagne et en Picardie par le biais d'une collection dont il vient de publier le second volet, consacré aux terrains de Berry au Bac - Juvincourt et Sissonne la Malmaison. Il avait publié quelques mois plus tôt, en 2012, un premier opus sur les terrains de Wez Thuisy - Prosnes (A-79) et Mourmelon-Bouy (A-80).

Le terrains de Berry au Bac - Juvincourt ayant été partiellement otanisé, une présentation de cette étude s'imposait donc sur ce blog! Avant tout, une petite précision, il s'agit bien du terrain de Juvincourt, et non de Juvaincourt, le premier (sans a) étant situé entre Reims (51) et Laon (02), le second, aujourd'hui appelé aéroport d'Epinal-Mirecourt, étant une ancienne base de dispersion située dans les Vosges, au Nord-Ouest de la cité des luthiers. 


Berry au Bac fut sans doute un des plus importants terrains d'aviation allemands en France de 1940 à 1944. Pourtant, l'utilisation aéronautique du secteur remonte à 1917 même si la véritable utilisation intensive du terrain n'a lieu qu'à l'occasion de le Seconde Guerre mondiale, où le terrain subit d'importantes transformations. Il est d'abord occupé par des unités de la RAF volant sur Fairey Battle et Hurricane pendant toute la drôle de guerre. Après la débâcle, la Luftwaffe s'installe à Berry au Bac et entreprend, en 1941, d'importants travaux pour en faire une grande base aérienne. Trois pistes bétonnées sortent de terre, ainsi qu'une rollstrasse périphérique et de nombreuses aires de dispersion dans les bois des alentours.

Hébergeant de nombreuses unités de chasse de nuit allemandes, le terrain de Berry au Bac devient également une base de "jets", une rareté à l'époque. En effet, outre des Messerschmitt 262 cette base accueille également un oiseau rare : l'Arado 234, un biréacteur de reconnaissance.
Finalement repris par l'armée américaine, le terrain sera utilisé par des groupes de chasse volant sur P-47 et de P-38, puis par des unités de bombardement évoluant sur A-20.

Malheureusement, la période d'après guerre est nettement moins mouvementée et l'histoire du terrain bien moins riche, comme en témoigne la seule des 80 pages de cette étude qui soit consacrée à la période "otanienne" : la piste 05/23 est réhabilitée et seulement dotée d'aires de dispersion en "trompettes" à chaque extrémité, sans adjonction de marguerite - malgré une mention reprise par l'auteur de "48 alvéoles" (correspondant à 3 marguerite comprenant chacune 16 alvéoles, comme sur la plupart des bases OTAN). On peut donc imaginer que la construction de marguerites a dû être envisagée à une époque, puis finalement annulée.  Une serpentine, reprenant une partie de l'ancien tracé de la rollstrasse desservant des aires de dispersion dans les bois fait office de taxiway. Pourtant, fait étonnant, la piste est maintenue à une longueur de 1850 mètres, et non de 2400 mètres selon le standard OTAN, malgré d'apparentes possibilités d'extension, notamment au Nord-Est. En 1970, la base est déclassée du domaine publique aéronautique sans avoir, apparemment, jamais été utilisée par d'autres jets que les premiers avions à réaction allemands cités plus haut.


Enfin, l'étude s'achève par un intéressant reportage photo contemporain des vestiges aéronautiques (hangars, abris, bandes de roulement...) reconnaissables dans les environs de l'ancienne base, et sur leur réutilisation par les agriculteurs du secteur. Cette partie aurait sans doute gagné à être complétée d'une carte figurant les lieux de prises de vues, mais les lecteurs désireux d'approfondir pourront sans doute s'aider de l'étude illustrée de l'association Anciens Aérodromes sur ce même sujet.

Si la qualité des photos n'est malheureusement pas toujours au rendez vous, cette étude sur l'aérodrome de Berry au Bac / Juvincourt n'en n'est pas moins richement illustrée de photos rares et de profils d'avions en couleurs, ainsi que d'insignes d'unités. Le récit est également avantageusement agrémenté de plans et de photos aériennes du terrain à différentes époques. Les chercheurs déploreront probablement l'absence de crédits photographiques, et la bibliographie pour le moins succincte. Toutefois, cet ouvrage est à n'en pas douter un travail de passionné. Page après page, on prend la mesure de l'investissement et de la patience dont a fait preuve Patrick Potier pour nous proposer une telle étude, qui plus est de son initiative personnelle, puisque l'auteur-chercheur est également auto-éditeur! Une belle initiative de préservation de l'histoire du patrimoine aéronautique picard et champenois qu'il convient de saluer comme il se doit!



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Terrains d'aviation disparus en Champagne et Picardie Tome 2 : Berry au bac / Juvincourt - Sissone la Malmaison 
88 pages 
15 €
Le livre est disponible auprès de l'auteur au tarif de 18 € (port inclus) payable par chèque à l'ordre de Patrick Potier, à expédier à l'adresse suivante :

Patrick POTIER
127 rue Pierre Brossolette
51100 Reims

Le précédent livre de Patrick Potier est également disponible à la même adresse et au même tarif




vendredi 4 janvier 2013

Bonne année 2013 !

Patrouille de CF-100 du 423rd Squadron tout-temps de Grostenquin

Excellente année à tous les lecteurs de ce blog, si toutefois il en reste quelques uns, tant il fut laissé en friche ces dernières semaines...

L'année 2013, impaire, verra se tenir le Lorraine Mondial Air Ballons - 13e édition -, un des plus grands rassemblements de montgolfières au monde, sur l'ancienne base américaine de Chambley (54). Ce sera d'ailleurs une des rares manifestations aérienne grand publique organisée sur une ex-base OTAN cette année. Rendez-vous pour ce festival aérostatique du 26 juillet au 4 août prochain!



Comme je le laissais entendre plus haut, la base ALAT de Phalsbourg (57) n'organisera pas son traditionnel meeting biennal de l'hélicoptère qui serait décalé à mai ou juin 2014, la date définitive n'étant pas encore arrêtée. Plus d'informations ici même, dès que possible!!

Enfin, en ce début d'année, souhaitons une bonne santé et surtout un bon rétablissement à l'auteur Richard Bach, déployé à Chaumont au début des années soixante, et qui se remet lentement des suites d'un crash de son petit avion, survenu le 31 août dernier, après avoir accroché des lignes électriques lors d'une approche d'atterrissage.